Pour Toi je volerais une gerbe d’étoiles, Un pan de la nuit bleue, un ruban de soleil; Je m’offrirais aux vents qui lacèrent les voiles, Trancherais des Enfers les langues de vermeil.
J’aimerais pour narguer les diablotins lubriques, Des anges la chorale et les trompettes d’or, Sacrifiant à Dieu les damnés faméliques, Dans l’azur irréel d’un divin Thermidor.
Choisissant de brûler d’une immonde souffrance, Tumultueux ressac de larmes de désir, Des cendres de mon cœur un reste d’espérance, Serait à ma torture un regain de plaisir.
Je te ferais présent d’une pierre de lune, Inondant de splendeur notre étrange festin ; J’emprunterais aux flots les chevaux de Neptune, Pour hisser jusqu’aux cieux notre ultime destin :