Tempête de mes nuits, mon rivage incertain, Mon rayon de pollen, mon encens, mon écume, TOI, mon Eden secret mon horizon lointain, Viens, tu dois m’immoler quand ton aube s’allume…
Aux confins de tes mers, depuis mes infinis, Frissonnent des halos d’amour et de délices : Mystique floraison de nos corps réunis En bouquet flamboyant naît d’étranges calices.
HOMME, réveille-toi ! Montre-moi le chemin Pour garder nos trésors des puissances hostiles, Car ta Semence vit au cœur du Temple Humain : Gardons jalousement nos richesses fragiles…
Si des felouques d’or remontent du passé, Nous y déposerons mes roses innocences, Des larmes du soleil sur mon verger bléssé, Nos soupirs effeuillés, tes grappes d’indécences…