Viens… je dois me lover sous ton destin tranquille Aux rives de ton ombre aux franges de corail, Pour vibrer de ton chant au néant de notre île En retrouvant tes yeux et leurs geôles d’émail.
J’ai modelé ton corps aux lueurs de mon rêve En des temples secrets roses de leurs splendeurs ; Ton parfum monte en moi quand l’Amour nous élève Au gouffre incandescent où brûlent nos ferveurs.
Les vagues de ton ciel submergent notre couche, Et ton souffle léger fait frémir mon essor ; Je ravis à l’oiseau la fraîcheur de ta bouche Caressant tes espoirs comme une harpe d’or.
Le jour s’évanouit sur le doux paysage Où tes bras ont tracé mon royaume éternel ; L’aube recouvrira des plumes d’un nuage Nos satins irisés, d’un geste maternel…