Il est temps de brûler nos chants d’amour ; La mort, sombre prêtresse entonne un dernier psaume, Et l’ampleur de ta voix se perd au Grand Royaume ; Voici l’Ogive d’or au seuil du non-retour.
Tu réinventeras nos nuits et nos lumières, Enfin j’esquisserai pour ces jours à venir La croix sur ton chemin marquant mon souvenir Ourlé de soleils noirs, fleuri de tes prières.
Ta ferveur a brûlé la pâleur de mon ciel ; L’éclat de ses flambeaux fait des ombres étranges Lorsque mon cœur s’émeut aux cantates des anges. J’emporte de ton corps une saveur de miel.
Pour toi, je vais cueillir les fruits mûrs du Mystère ; De loin, sur mon tombeau je les vois resplendir ; Aux crêtes des matins flotte le repentir Quand au souffle de Dieu l’âme se désaltère …