Je voudrais, mon ami, quand le soleil se couche, Partir vers l’Inconnu d’où l’on ne revient pas Blême au creux des draps blancs, attentive à ta bouche, Qui transmettrait sans fin l’amour à mon trépas.
Je voudrais doux ami, quand le ciel se fait sombre, Voir l’éclat de tes yeux comme un feu de Saint-Jean Triste de leur tourment quand s’épanouit l’ombre De la mort sur mon front, au seuil d’un nouvel an.
Je voudrais, mon amour, lors de l’ultime plainte, La douceur de ta main pour guider mon essor Vers ce havre de paix, au fond du labyrinthe, Et l’écho de ta voix, pour ce suprême effort.
Je voudrais je voudrais, dans ma grande détresse, Devenir une tombe au charme sépulcral : Toi, mort de mon amour, et moi de ta caresse, Nous confondant ainsi dans le flou de l’Astral.