A l’ombre de la Vie, aux franges de nos peines Soupire sans couleur l’écho du temps passé, Quand se tordent au loin des formes incertaines Sur leur bûcher ardent soudainement dressé.
Les jours semblent vêtus d’une soie écarlate Où s’estompe un sanglot qu’emporte avec lenteur La mémoire du vent que l’âme au loin dilate, En un souffle animé d’une verte senteur.
Des mots réinventés fleurissent dans le rêve, Planent sur les étangs au solstice d’été, Puis, vers les mondes bleus sans repos et sans trêve, Rebrodent les amours au point d’éternité.
Sur la, plage irréelle où chuchote l’écume, Un rayon cristallin tout ruisselant encor Expire un doux arpège en l’instant qui s’allume Pour ciseler le flux d’une arabesque d’or …