Quand tu ne seras plus que l’ombre de ma nuit, Ton pied saura fouler la sente de mes rêves, Et tes yeux devenus mon soleil de minuit Aimeront consumer le drap blanc de mes grèves.
Unis dans le néant ondoyant et sacré, Nul ne pourra troubler nos étreintes funèbres Lorsqu’un nuage gris, tout de rose nacré, Viendra dissimuler l’horreur de nos ténèbres.
Quand tu ne seras plus, qu’une âme dans les cieux, Alors j’incrusterai mon regard dans les nues, Et dans l’intensité de ces derniers adieux, Mon cœur enfin mourra d’ivresses inconnues.
Dans cet azur doré, l’un en l’autre serti, Des vagues de splendeurs, de tendresse sublime, Berceront notre Amour sur leurs crêtes blotti, Elevant jusqu’à Dieu le fond de notre abîme.