Mystérieux témoin, gardien de notre vie, Nourri du placenta de nos sombres aïeux, Ton dôme de verdure au panache orgueilleux S’anime chaque nuit des manes en survie.
Prodigue ton ombrage à la bête asservie, Au Sahel irradié, filtre l’ardeur des cieux ; Vois nos yeux agrandis d’un mal silencieux La faim creuse nos corps, sans cesse inassouvie.
Sublime monument plus noble que l’airain, Arbre majestueux, vénéré souverain, Le balanza se meurt d’une invincible flamme…
Souviens-toi de Ségou, l’opulente… L’ébène de mon corps laisse évader mon âme… Donne un peu de fraîcheur… à mon éternité…