Les fenêtres s’ornaient de frais bouquets de filles Qui riaient, caquetaient, quémandaient un baiser ; Le ciel fou de lumière aveuglait les jonquilles, La source pépiait pour tout poétiser…
Vous souvient-il très cher, de ce parfum de femme Et des tapis de menthe ourlés de romarins, Du thym martyrisé, rose de notre flamme Quand chantait la cigale au son des tambourins ?
Vos yeux brillaient alors tels des olives noires ; Le sentier se cambrait puis soudain bondissait Sous les jungles de l’herbe aux ondoyantes moires, A votre noble voix mon âme frémissait…
La résine étirait ses larmes immobiles Sur les fûts destinés au supplice du feu, Le criquet crépitait ses fantasmes débiles L’eau parlait toute seule en formulant un vœu.
Un lézard buvait le soleil, la bouche ouverte ; Les robes des chevaux reluisaient de santé, Le mont relevait gentiment sa jupe verte Mais pour mon cœur, Monsieur, c’était… le plein été ! !