Je reviens dans ta nuit pour n’en plus disparaître : Invincible et géant je veux te voir renaître, Et dans le pourpre effort d’espoirs audacieux De tributs insensés remercier les dieux.
Oh ! de tes nœuds puissants me faire une couronne ! ! Délivrant tes contours ton ombre m’environne, Dans les herbes en fleurs s’affolent les oiseaux Sous la verte clarté que bercent les roseaux.
Les temps sont révolus, chantez prêtres et bardes Et ces mâles arceaux et mes pudeurs blafardes ; Nos brandons confondus, envoûtés, gémissants, Délirent aux remous d’envols incandescents.
Puis les écumes d’or des dunes outragées Enroulent leur spirale aux clameurs inchangées ; Les nocturnes vapeurs de nos enlacements Voguent vers l’inconnu sur le mufle des vents.
Je reviens dans ta nuit pour te dire que j’aime Les perles de ton nom que le torrent essaime En joyaux projetés jusqu’aux autres maudits D’océans déchaînés par nos feux interdits…
« Je rentre dans ta nuit pour te dire : JE T’AIME ».