J’ai valsé tout le jour avec ma solitude Le vent exaspéré flagellait mon espoir, Dans le ciel ondulait un monstre énorme et noir Crachant son pleur immonde à mon inquiétude.
La rivière étalait sa glauque lassitude Presque jusques au pied du sinistre manoir Où l’ombre frissonnait sous l’haleine du soir ; L’arbre restait figé dans sa noble attitude
Paysage d’hiver aux galbes imprécis, Spectres itinérants chancelants, indécis ; Il me semblait ouïr des cantates antiques
Une voix rauque et mâle en surface des eaux S’amplifiant encor sous d’angoissants portiques, Pour hurler ma détresse aux nocturnes oiseaux.