Ils vont, désemparés, courbés sous leur misère, Héritage effrayant et maudit des aïeux, Chaque effort arrachant une racine amère, A la terre inféconde abandonnée aux cieux.
Les rayons du soleil, au cours de cette année, Ont crevassé le sol, asséché les ruisseaux La nature est bien morte, et déjà terrassée, La résistance humaine a quitté leurs cerveaux.
Corps étique et jauni, rictus au coin des lèvres, S’abreuvant de cactus pour surseoir à leur fin, Spectres, vieux parchemins consumés par les fièvres, Compagnons de la mort, décimés par la faim !!!