Prends ta robe de nuit, Ta cape de futaine Puis tes vieux bas troués par des souliers trop grands Revêts tes doigts menus De triste filoselle Et surtout Oui surtout, place droit sur ton front Le chapeau défraîchi Mais qui te va si bien :
« C’EST AINSI QUE JE T’AIME » …
Prends l’étole mitée Aux nuances de lune, La bourse abandonnée aux caprices des ans, Et surtout Oui surtout, Mêle quelques rubans A tes cheveux épars ; Glisse aussi des satins sur ta robe de nuit Sous ta cape fripée … Cela te va si bien …
« C’EST AINSI QUE JE T’AIME » …
Prends trois perles de bois Et dix perles de houx, Vingt larmes du ruisseau qui s’émeut sous les herbes Puis fait un long collier Je t’en prie, Pour me plaire … Mais surtout, Oui surtout ouvre ton parapluie : il fut noir en son temps … Sur ton ombre, incliné, mon Dieu qu’il te va bien !!!