Sur les sentiers de l’aube en marge de l’espace, Vous buvez le soleil aux lèvres de l’été, Enivré de lumière et d’immoralité, Jusqu’au seuil interdit que la mémoire efface.
Dans le frémissement de ces nouveaux matins, Nous regardons flamber un ciel d’apothéose ; Au cristal du silence où votre âme est enclose S’étirent les couleurs d’impalpables satins.
Par-delà l’horizon, ébloui de mirages, Traversant le désert des océans perdus, Vous tamisez de bleu nos rêves confondus Aux multiples reflets d’inaccessibles plages.
Dans la sublimité de cet enchantement, Après avoir franchi les mondes parallèles Des versants suspendus aux nuits intemporelles, Alors vous nous livrez les clés du firmament.