Aux rives de vos nuits où mon soleil se fane, J’écoute le silence au cœur de vos forêts. Dans le recueillement, sous l’Arche diaphane S’élève l’oraison de vos chants égarés.
Aux méandres secrets protégeant votre errance, Dans la réalité des rêves dévastés, Quand refleurit l’aurore à l’arbre de jouvence Je cueille sous vos pas d’incrédules clartés.
Lovés au bord du temps, nous creusons l’impalpable Sublimant notre crainte à l’instant suspendu : Au seuil de l’Absolu trouvant l’insaisissable, L’indicible s’émeut au rite défendu …
Vagabonds dans l’effroi des ouragans stellaires, Par-delà les miroirs d’horizons violés, Notre barque atteindra les feux crépusculaires Sous les gémissements d’échos écartelés.
Aux tourbillons nacrés d’éphémères coupoles S’évanouit l’étoile aux orgues du plaisir, Au reste d’infini l’ombre des amours folles Enlace tendrement les confins du désir.
Aux rives de vos nuits où mon soleil se fane, J’écoute le silence au cœur de vos forêts. Dans le recueillement … sous l’Arche diaphane Où gravit l’oraison de vos chants éthérés …