Pour toi je redirai la sublime prière, Que tu m’avais apprise en un temps bienheureux; Ton regard me troublait comme un vin capiteux, Pour étoiler de jais cette nuit printanière.
Je me rappelle encor la paisible lumière, Où ton chant élevait en hymne radieux, Tes flamboyants émois au royaume des dieux : Mon silence vibrait d’une étrange manière
Et l’écho balayé par un grand aquilon Colportait nos ardeurs aux ombres du vallon… Ma gorge se couvrait d’un voile de tendresse
Qu’un flux venait rosir d’éphémères pudeurs… Délicieux frisson exaltant ma jeunesse Il moirait tout mon corps, d’ondes et de splendeurs…