Et la Nuit tendrement vient enlacer la Terre, Quand le cri de l’oiseau s’éteint au creux du nid ; Un long frisson parcourt, venant de l’Infini, Les dunes et les eaux, le sein bleu du cratère.
Son haleine a gardé les senteurs du Printemps, Des fruits mûrs de l’Eté, de l’humus en Automne, Des bois morts sous l’Hiver en un chant monotone : Elle offre son baiser en un souffle exaltant.
«Amantes n’avez-vous certaine lassitude, A vous unir ainsi, sans les moindres pudeurs, Au fond de l’univers témoin de vos ardeurs ? Prisez-vous à ce point l’immense solitude ? »
Aussi la Nuit s’efface aux prémices du Jour, Avec maintes douceurs, avec mille caresses, Quittant comme à regret de nouvelles ivresses, Désirs inassouvis, fantômes de l’Amour…