Mon aube glissera sous ton arche de lune, Sur les glauques joyaux des lagunes du Temps, Et tes remous fruités scintillant sur la dune Valseront mon automne au rythme du printemps.
Il me faut butiner tes berges de lumière Fertiliser nos champs de pavots inouïs, Nos frissons étoilés sur l’ambre de la pierre Où mes baisers brûlaient tes mots évanouis.
Mon rêve de cristal aux horizons bleuâtres S’émeut sur tes autels à ton geste furtif ; Un psaume élèvera sous d’antiques albâtres Nos caresses de soie au Temple primitif.
Mais ta vague déferle ivre de son écume, Submerge mes récifs, festonne mes bonheurs, Dévaste mes roseaux qu’un faisceau noir allume, Cerne de flammes d’or nos feuillages en pleurs …