Je manque d'énergie quand j'ai eu une nuit Emplie d'incohérences et de troublants ennuis. Lors éveillée, je flâne et j'ai pris l'habitude De rechercher la paix dans la béatitude.
Je m'exclus du présent, de sa riche lumière, Dès que tout simplement, j'abaisse les paupières. Éloignée aussitôt de mon petit salon, Je chemine à tâtons vers un ailleurs sans nom.
Je retrouve toujours de somptueux espaces. Des montagnes abritant des sites pleins de grâces, La mer, un grand bateau qui va quitter le port. Je me souviens d'être, parfois, monté à bord.
Après l'exaltation, même souvent l'ivresse, Je me sens inquiète à trouver une adresse. Ne sais plus où je suis, ne vois que vastes champs. Un retour incertain, possible cependant.
Cette errance agitée me fait vivre autrement. J'accueille le réel ouvrant les yeux tout grands Les nuages flottant, majestueux et calmes. Aucune occupation, sans tarder, me réclame.