Passive, sans bouger, encore à ne rien faire. Ce n'est pas cependant que mon esprit s'ennuie. Le soleil a d'abord séché toute la pluie Et inonde de joie mon âme solitaire.
J'ai tenté de fixer ce lustre fantastique Mais j'ai fermé les yeux, les baissant aussitôt. Je contemple à loisir érables et bouleaux, Qui ornent le tableau de ma rue féerique.
Tous ces arbres changés soudain en masses d'or, Dont le vent fureteur s'empare de parcelles. Il en fait des bijoux que cueilleront les pelles Quand aura disparu le fabuleux décor.
Sur le bleu éclatant, sont de blanches îlettes Que fréquentent,je crois, de tendres âmes soeurs, Messagères d'espoir, apportant la douceur, En ces instants troublants comme une fin de fête.