Vos
poèmes

Je n'interroge pas le sort,
Même à court terme imprévisible.
Ma chaloupe amarrée au port,
Je vis sédentaire et paisible.

Je vois, en étant préservée,
Les crimes engendrés par la rage
Et suis bientôt émerveillée
Par le génie et le courage.

Révoltée, d'autres fois ravie,
Chaque jour, je tourne une page.
J'écris, au jour le jour, ma vie
Qu'illustrent parfois des images.

Soumis aux lois de la vieillesse,
Mon corps est devenu pesant.
Je le constate sans tristesse,
Chaque an de plus est un présent.

Tant que ma raison sera reine,
Et que la beauté m'émouvra,
Je pourrai demeurer sereine,
Me disant: qui vivra verra.

Hélas! je n'aurai pas la chance,
De voir les hommes convertis
À vivre sans la violence.
Le fanatisme pervertit.

Après des siècles de lumière,
C'est celui de l'obscurantisme.
La foi en Dieu et les prières
N'ont plus souci de l'humanisme.

24 mars 2006