Sans que j'aie à cliquer sur le mot souvenirs, Mon cerveau au repos m'apporte des images, Dessins en noir et blanc reçus comme des pages, Conservant des émois lents à s'évanouir.
Le plus ancien pour moi date de mes quatre ans. Ma mère dans un lit. Murmures et prières. Je restais ignorée, accroupie solitaire, Anxieuse, en observant les parents de maman.
Puis ce fut dans la joie, l'arrivée d'une soeur. D'autres événements me viennent en mémoire Et ce sont bien des fois de troublantes histoires. J'ai connu le chagrin bien avant la douceur.
En ce vingt-sept octobre, je retrouve ma mère. Nous ajoutions un an à sa vie, la fêtions. En elle, il y avait joie et abnégation. Elle partit comblée, devenue centenaire.
Lucide jusqu'au bout, elle chantait toujours, De beaux airs d'opéras mais aussi d'opérettes, Sa merveilleuse voix, lors, devenue fluette Mais nous l'accompagnions, le coeur empli d'amour.