J'ai dû couper les tiges vertes et feuillues Des chrysanthèmes souffreteux. Les ai mises, serrées, dans un vase au soleil. Les boutons minuscules, devenus rabougris, Avaient mal supporté le froid.
Or, deux jours plus tard, seulement, Voilà qu'en ce matin lumineux et venteux, Bien protégé dans son habitacle de verre, Mon bouquet a fleuri en corolles dorées. Cette surprise est une fête.
Dans notre monde fantastique, Où la beauté foisonne sous des formes diverses, Je ne m'habitue pas à trouver ordinaire La magie émanant des choses naturelles. J'applaudis chaque fois de la même façon.