Est venu m'approcher un discret messager. M'a appris qu'il faudra quitter mon entourage, Ne m'a rien dit du lieu de mon atterrissage Ni du moment choisi. Je n'y veux plus songer.
En état de partance, au rythme de la vie, Je vais glaner l'été d'émouvants coquillages, Au coeur du long hiver, de troublantes images Et capter tout instant empli de poésie.
Lors quand arrivera le moment du départ, Sans passeport, sans sac à dos, et sans bagages, Je me réciterai de savoureuses pages, Puis les emporterai intactes quelque part.