La joie qui est entrée, ce jour, dans ma maison, Captivante, me tient dans la béatitude. La nature, à son gré, change ses habitudes, Peut rendre radieuse une morte saison.
J'accueille des rayons qui transforment les choses, Éclairent les couleurs, non uniformément, Déforment les tableaux, mais temporairement. Mon esprit au point mort, je prolonge ma pause.
Des nuages figés, en masses abondantes, Recouvrent en partie le ciel, d'un tendre bleu. Oh! ravissant décor que contemplent mes yeux! Le soleil se montre, en lune fascinante.
Il brille intensément, face à moi, pas très haut, De son feu, il dissout les montagnes célestes Et disperse aussitôt les débris qui en restent. Je n'ose le fixer, il perce les rideaux.
Mon bonheur, je le sais, dépend de la beauté, De grâces émouvantes qui viennent me surprendre. Quand il s'agit de prendre et non pas de comprendre, J'existe en harmonie, quelques fois exaltée.