On ne m'a pas appris de ferventes prières Et je ne fus jamais tentée d'implorer Dieu. Lors de grandes douleurs, j'interpellais ma mère Qui souvent se trouvait en un tout autre lieu.
Je répétais : maman! attendant ses caresses, Sûre que son esprit rôdait auprès de moi. J'espérais à nouveau l'effet de sa tendresse. Et j'entendais sa voix m'apaiser chaque fois.
Ma mère, elle, savait prier avec ferveur. Elle était confiante en demandant de l'aide, Quand le sort imprévu imposait sa rigueur Elle ne voulait pas que son courage cède.
Je vieillis épargnée, rêveuse et solitaire J'aime à me souvenir de mon adolescence Lors, j'entends clairement ce que chante ma mère Et fredonne à mon tour cet hymne à l'espérance.