M'apparaît attristant, ce jour, mon jardinet. Je regarde la haie, branchages calcinés. Usé jusqu'à la corde, un tapis couvre tout, Largement déchiré, il est percé de trous.
Le moment est venu de faire le ménage, De déloger les détritus, gros ramassage, Afin que puisse enfin agir le renouveau. La pluie, auparavant, déversera son eau.
Ce qui avait péri, sans faute va renaître. Me tenant en éveil, face à une fenêtre, Je m'émerveillerai, emplie d'un tendre émoi, Certainement surprise une nouvelle fois.
Si pour mon corps aussi, fontaine de jouvence, La pluie de ce printemps, d'une autre provenance, Agissant par magie, lui donnait la beauté? Rêverie d'un instant, douce félicité.