Faudrait-il, de nouveau, rien dire et laisser faire ? Nous grincerions des dents à force de nous taire. Nous assistons passifs, sans nulle volonté À des aberrations devant nous révolter.
On qualifie de crime un acte malveillant , Qui résulte surtout d'un mauvais jugement, Mais on laisse impunies des personnes néfastes À l'abri de poursuites et vivant dans le faste,
Ceux grâce auxquels on a honoré un pays, Qui ont pu relever de fabuleux défis, Se sont gagné l'estime et la reconnaissance Que leur ont mérité des années d'endurance.
Tous les concitoyens s'approprient la victoire Qui dote l'un des leurs d'une mondiale gloire. Elle les rend émus et surtout orgueilleux Quand l'exploit accompli paraissait périlleux.
Les Québécois ont adopté: je me souviens, La devise voulant que chacun n'oublie rien. Il semble cependant que par leur attitude Ils se montrent oublieux, exempts de gratitude.
Ils devraient proclamer que certains citoyens Ont acquis le statut de personnes de bien, Devant les préserver d'être inculpés d'un crime Quand ils ont cru agir de façon légitime.
Seule la violence dont ils auraient usée Pourrait leur faire perdre un statut mérité. On devrait, hautement ,dénoncer le silence Né de l'ingratitude et de l'indifférence.