Vos
poèmes

Les yeux ouverts, en plein soleil,
Je fus happée par le sommeil,
Immobilisée insensible,
Dans un ailleurs indescriptible.

Là où le temps ne compte plus,
Où sévit l'oubli absolu,
Aucun geste de résistance,
Ni de réflexe d'impatience.

Une énergie renouvelée
Ranime mon âme gelée.
Je cligne des yeux et m'étonne
Retrouvant ma rue qui rayonne.

De mon état en cet ailleurs,
Je ne garde aucune rancoeur.
Lors n'est-ce pas un avantage,
D'avoir compris où mène l'âge?

Je vais vivre une autre journée,
Occultant que j'ai séjourné,
Victime de ma lassitude,
Où se perdent les habitudes.

10 janvier 2009