Cela fait quatorze ans que je lance au hasard Ce que j'avais écrit pour moi dans ma jeunesse, Mes émois passagers exprimés sans retard, Quand ma joie était vive ou grande ma détresse.
Le charme que les mots, se combinant provoquent, Me cause un doux plaisir, reçu comme un cadeau. Ils recréent un ailleurs, une lointaine époque. Je médite souvent, assise au bord de l'eau.
Je n'ai jamais cessé d'écrire des poèmes, Souvent quand la beauté m'exalte, me ravit. Je me répète car les causes sont les mêmes, Des bonheurs savoureux, qu'aux saisons je revis.
Arrivée lentement à la case vieillesse, Détendue, en éveil, laissant couler le temps, En pleine liberté, j'accueille la paresse, Me convaincs sans efforts que rien n'est important.
Y pensant, j'aimerais changer mes habitudes ; Remplir activement mes instants de survie. La routine engourdit, crée de la lassitude, Or je ne change rien, je manque d'énergie.