Hier, était le jour de ton anniversaire. J'ai voulu t'accueillir et entendre ta voix; Je le fais, tendrement, nostalgique parfois. Tu savais me surprendre et surtout me distraire.
J'ai pu te demander de me parler encore. Pensif, tu me contais ce à quoi tu rêvais. J'ai écouté tes mots, or déjà tu disais Que dépendent du sort, les bourgeons à éclore.
Au dernier renouveau, tu chérissais ta chance. Tes rosiers t'attendaient, là-bas, en Normandie. Tu ne soupçonnais pas la grave maladie Qui devait te priver soudain de l'existence.
J'ai cru, pendant une heure, n'être plus solitaire. Par magie tu parlais, te confiais, vivant, Comme tu le faisais, de loin, le plus souvent. Puis ce fut l'évidence, affreuse, qui atterre.
J'ai écrit un poème, en pensant que sans doute, Tu eus aimé savoir que je te garderai, Complice, aimant, joyeux et me consolerai, En te sentant présent, utile, sur ma route.