Attendre une réponse en y pensant sans cesse. Se dire que la chance est de notre côté. Nous allons ressentir une vive allégresse, L'espérance prétend qu'elle est bien méritée.
L'attente a une fin connue fébrilement. On s'étonne toujours d'un refus qu'elle apporte. On constate déçu que l'espérance ment. Il faudra désormais la pousser vers la porte.
Mais dès qu'une obsession, brusquement, nous assaille, Que le doute nous ronge, nous rendant avertis, Pour sortir du malaise, de la morne grisaille, On reçoit l'espérance, elle nous divertit.
Elle arrive à chasser la robuste torpeur Qu'engendre l'obsession que devient une attente. L'esprit s'éveille aussi quand elle parle au coeur. On vit un court répit d'apaisante détente.
Souvent, devenu vieux, on croit que l'on est sage. Protégé à jamais des vives impulsions. On assume fort mal d'être pris en otage, De subir à nouveau, l'implacable obsession.