Mon âme est dans un corps devenu différent, Dont l'esprit a changé, je suppose, de même. Je me vois confrontée à de nouveaux problèmes. Ce qui s'impose à moi, maintenant, me surprend.
Mon corps, en devenir, s'affaiblira beaucoup. Inévitablement, arrive l'impuissance, Accompagnée souvent de cruelles souffrances. N'y pas penser du tout, car qui sait, après tout!
Ne semble pas un choix de vieillir ou partir. C'est le sort de chacun qui, sans avis, décide. Je me dis : l'essentiel est de rester lucide ; Je ne dois pas laisser mon cerveau dépérir.
J'aime l'indifférence, apaisant les regrets, Les soucis persistants, dus à l'incertitude, Et les attentes vaines que cause l'habitude. Mon âme fatiguée l'accueille de bon gré.
J'aurai certes des joies, en restant en éveil, La Nature a des grâces imprévues, savoureuses, D'autres que l'on connaît, sublimes, fabuleuses. Je ne manque jamais un coucher de soleil.