Je savoure ma liberté, Immobile dans le silence. Face à ma rue ensoleillée. Je vois les érables géants, Leurs ombres à peine déformées, Sur le macadam argenté. Lors, je ne crois pas que je pense.
De hautes tiges se balancent, Amputées de leurs ornements, Fleurs de feu, éteintes, une à une, Après une seule journée. Les glaïeuls, aux couleurs superbes, Reviendront bientôt me ravir, Offrandes d'un nouvel été.
L'immense ciel est sans images. Je l'observe avec intérêt, Car je sais qu'il va s'animer. Les blancs nuages m'émerveillent, Quand ils envahissent le bleu. Ils y créent un ailleurs sans nom. J'y flânerai, incorporelle.