J'existe désormais, vivant en solitaire, Libérée des corvées, et des impératifs. N'ayant pas hérité d'un esprit inventif, Je ne me fais pas rire, étant à ne rien faire.
J'aspire à éviter les efforts inutiles. En ayant à choisir, j'opte pour les loisirs. Mon très petit jardin est un lieu de plaisirs, Protégé des regards. Des haies en font une île.
Des murmures y circulent, y viennent des oiseaux. Sur des branches perchés, ils m'observent peut-être. Leur charmante présence ajoute à mon bien-être. Le décor, en changeant, demeure toujours beau.
Les ans ont fait de moi mon gourou bien heureux. Mes pensées s'alimentent aux sources poétiques. J'ai foi en la raison, j'applaudis la logique, Qui engendra les lois d'un monde fabuleux.
Nombreux parleurs prisés ne m'impressionnent guère. Je m'étonne qu'ils aient un pouvoir aussi grand. À vouloir tout comprendre, on perd souvent son temps. Or, s'écouter penser ne fait pas que distraire.