Dans la vie de chacun, il y a ce qui fut, Images et émois que la mémoire classe, Et de nouveaux instants, éphémères, qui passent. Or l'on doute parfois d'événements vécus.
Nous abusent les rêves, agissant dans la nuit. Ils forcent à aller au seul gré de la chance, Vers des lieux réservant d'exaltantes jouissances, Ou d'autres apeurants nous laissant démunis.
Le courant de la vie, qui ne s'arrête pas, Sous un soleil ardent nous conduit à la fête. Or la foudre pourrait nous fendre un jour la tête Mais bien heureusement, c'est peu souvent le cas.
Imaginer le pire, empêche d'être heureux. Nous ne refusons pas d'accueillir l'espérance, Ni de nous accrocher à de fausses croyances. Nous restons rassurés, même devenus vieux.
On n'a pas eu le temps ni l'envie d'y penser. À la fin, cependant s'impose l'évidence. En méditant, je rends grâce à la providence, J'ai beaucoup d'énergie encore à dépenser.