En pensant à la mort, je m’indigne ou je souffre. Je ne peux accepter que des êtres émouvants, Disparaissent à jamais aspirés dans le gouffre, Leurs travaux oubliés, même ignorés, souvent.
Il se peut bien qu’un jour dépendant du hasard, Une âme dans l’ennui, cherchant à se distraire, Accueille des murmures, mis en vers avec art, Sur ces ondes magiques innombrables sur terre.
Quand je serai forcée de m’arrêter d’écrire, Je parlerai encore avec sincérité, Selon mon habitude, en éludant le pire. J’ai offert des instants de douce intimité.
Celui qui crée une œuvre avec persévérance, Fait le voeu qu’elle reste accessible longtemps. Je le partage certes, en parfaite innocence. Vanité selon moi, persistante pourtant.