Vos
poèmes

Pas plus que l'oiseau qui se grise
De sa liberté de voler,
L'être humain n'aura jamais prise
Sur les secrets restés scellés.

Son arrogance fait qu'il invente
Des puissances imaginaires.
Sa mythologie écrasante
Ne cesse de le satisfaire.

Lors, ses disciples la répandent.
Elle envoûte et peut rendre fou.
Emmurés ensemble, ils entendent
Gronder le courant du courroux.

Devront tuer les infidèles,
Restés franchement à l'écart,
Qui ne partagent pas leur zèle
Ou se permettent des écarts.

Ceux qui réfléchissent et qui osent,
Discrètement le plus souvent,
Remettre des croyances en cause,
Ne balaient pas tout dans le vent.

Ils font partie des créatures
Programmées, douées de raison
Qui survivent dans la nature,
S'adaptant à chaque saison.

L'énergie force naturelle,
Le mystère fascinant des lois
Qui sont et seront éternelles,
Les emplissent de pieux émois.

Ils voudraient que les vivants s'aiment,
N'acceptent de tenir pour vrais
Que les propos que l'amour sème,
Et qui pourraient les délivrer.

7 avril 2010