Crayon ouvrit la porte et entrèrent: La Paresse,langoureusement, Le Rire qui ricanait, L'Imagination, provocante, La Pensée enlaçant l'humour, L'Erreur grosse à éclater, L'Ivresse fine et pâle, L'Amour, vulgaire Le Beau, qui semblait arrogant.
La Contagion poussa la porte qui se refermait, Tapa des poings sur ses flancs ronds, Bava des paroles étranges Et chacun, étourdi, s'endormit. Alors, le Rêve, par le trou de la serrure Se glissa,bleu et plus fuide que jamais.
Le Beau devint sublime. La Paresse se trémoussa voluptueusement, L'Amour vulgaire changea d'aspect Pour paraître mélancolique, L'Ivresse, se colorant, Engendra des nuages roses, L'Imagination se mit à chanter.
La Contagion creva son sac de souvenirs Qui répandirent de multiples parfums. Les dormeurs attrappèrent Ces fragrances d'un temps passé Dont ils se croyaient délivrés. Certains se réveillèrent et sortirent, Sur la pointe de Crayon Qui venait d'entr'ouvrir la porte.