Je me félicitais d'écrire des poèmes, Avec facilité, bien rédigés pourtant. Il ne m'est pas aisé de trouver par moi-même, Où s'impose de faire un juste changement.
Je me suis aperçu, me relisant plus tard, Que peu de mes écrits me semblent irréprochables. Je dus alors porter un différent regard Sur ce qui fut loué sans avis profitables.
Je suis certes déçue, on le serait à moins. Sur le métier, jamais ne remis mon ouvrage. Il me semblait poli après le dernier point. Pourtant j'avais admis que Boileau était sage.
Ce semble être un plaisir d'encenser un auteur Et le faire révèle une âme généreuse. Les éloges reçues m'allèrent vite au cœur, Nombreuses me venaient de simples amateurs.
Les lecteurs compétents, souvent silencieux, Ne donnent de conseils, certainement aimables, S'ils craignent de froisser un esprit orgueilleux, Ce qui n'est certes pas un effet improbable.
Pour ma part, obligée, je suis reconnaissante Envers ceux qui m'aidèrent à trouver une erreur, À compter quelques fois de façon différente. J'ai retenu leurs suggestions, pour le meilleur.