Ceux qui ont l'âme simple et un solide esprit, Subissant un coup dur, demeurent à l'abri Du poison pernicieux qu'est la morbidité, Qui attaque à la fois humeur et dignité.
Des êtres maladifs, cependant, s'en délectent Or moi je m'en écarte et vite la rejette. Un coucher de soleil est un contre poison, Toujours à ma portée, non loin de ma maison.
Les déboires amoureux perçus comme un malheur, Transcendés, attendrissent amis et âmes soeurs Mais des lamentations, ordonnées en des stances, Peuvent, parfois, sembler empreintes d'indécence.
La douleur fait penser, et assagit souvent, Les êtres qui l'éprouvent, lucides et fervents. La beauté, à l'entour, s'offre, consolatrice. Une muse, à côté de certains d'eux, se glisse.
Un poème porteur de grandeur nous émeut. Sa confession n'est pas objet de désavoeu, Quand celui qui s'exprime nous paraît en prières, Si son âme demeure inaltérable et fière.