Vos
poèmes

Mon sentiment de plénitude,
Que l'amitié alimentait,
S'amoindrit dans la solitude,
Sans apports de complicité.

En ce serein et clair matin,
Épargnée de toute souffrance,
Sans crainte d'un sort incertain,
Je médite dans le silence.

J'ai toujours aimé partager,
Souvent avec exubérance,
Mes émois, aussi mes projets,
Ma foi acharnée en la chance.

Me voilà, laissée solitaire.
Conservant la même innocence,
Je tente, sans répit, de faire
Que recule l'indifférence.

En s'arrêtant sur le chemin
Où j'ai déposé maints messages,
Je sais que nombreux pèlerins
Y contemplent quelques images.

En sont-ils étonnés, ravis,
Ou émus, quelques fois, par chance?
Certains pensent que leur avis
N'a, pour moi, aucune importance.

5 août 2008