Captive du soleil, dans mon petit salon, Je reste aussi figée que les multiples ombres. Les érables géants et les toits des maisons Encombrent le ciel clair de leurs espaces sombres.
Ma mémoire, souvent, permet à ma pensée, De venir déranger ma douce somnolence. Et celle-ci m'amène, pourquoi, je ne le sais À des questionnements demeurés en souffrance.
Nous avions échangé, longtemps, nous rassurant, Or me voilà cherchant non ce que je dois faire Mais si tu fis le voeu ultime et pénétrant Que je te garde en vie quand tu serais en terre.
Je ne peux me résoudre à agir autrement. Tant que j'existerai, tu prendras la parole Sur les sujets divers et les comportements Qui nous sollicitaient parfois, à tour de rôle.
Durant des jours de grâce ou d'autres qui m'attristent, J'évoque ta sagesse et ton sourire heureux. Ma mémoire, à la fois magicienne et artiste, Fait que je retrouve à Paris, quand il pleut.