Chacun dit ses émois de la façon qu'il sait. On partage souvent ceux qu'engendre la chance Etl'on peut préférer, en se sentant blessé, S'écouter de son mieux en gardant le silence.
On veut, quand vient le temps, ignorer le possible Et goûter pleinement un repos apaisant. On ne s'attarde guère aux effets prévisibles Qui nous attristeraient en devenant présents.
Cependant, en ce jour, dans l'été qui s'achève, Je ne peux éviter d'entendre ma pensée. Elle n'évolue plus dans l'espace des rêves Et cernant le réel, voudrait m'influencer.
Or comment renoncer à me croire éternelle? Je le sentais si fort, dans mes jeunes années. Je ferai comme si et, dans des villanelles, Chanterai ma candeur, devenue surannée.