Vos
poèmes

Ce matin, je subis un siège.
Il a neigé abondamment,
Je me sens prise dans un piège,
Bloquée chez moi pensivement.

Je parviens à pousser ma porte.
Une pelle est à ma portée.
Sa vue vite me réconforte,
Je sors, jusqu'aux genoux bottée.

Pelleter ne m'attriste guère.
Il faut imaginer un plan
Et attaquer comme à la guerre.
J'ai acquis un certain talent.

Pendant qu'ardemment, je m'active,
Je vois s'approcher de chez moi,
Un enfant à l'allure vive,
Armé d'une pelle de bois.

Le petit homme, sans délai
Se met à manier sa pelle,
À grands efforts, sans me parler
Or moi, émue, je me rappelle.

Il fut un temps où maintes fois,
Son aïeul, arrière-grand-père,
Quand j'étais dans le désarroi,
Venait m'assister comme un frère.

Nous avons cessé nos efforts.
En restant muette, moi-même,
J'initie un tout autre sport.
Qui est agréé sans problème.

Nous voilà jouant au ballon.
L'enfant éclate d'un beau rire.
Soudain, je songe au sable blond
Des images me font sourire.

18 mars 2007