Alors que dans la pièce où je suis sans bouger, Dans un parfait silence, tout semble être figé, Le fil de ma pensée lentement se déroule, Mes plantes se nourrissent et le flot du temps coule, Compté par des aiguilles, imperceptiblement. Les érables, au-dehors, frémissent sous le vent.
J'aimerais accepter de rompre mon répit Et pouvoir relever un tout nouveau défi, Rédiger un roman de toute autre manière. N'est-ce pas déjà fait? C'est vrai et j'en suis fière. J'ai mis ma destinée, nullement romancée, Émois et soliloques en stances cadencées.
Il faudrait transformer mes vers en de la prose, Les mettant bout à bout pour la métamorphose. C'est ce que fit Paul Fort puisque son éditeur, Pendant la Grande guerre, le voulait prosateur. Ses ballades ont repris leur forme poétique. Un roman en poèmes, est-ce un voeu chimérique?