Un vague sentiment d'abandon me saisit. Je n'appellerais pas cela mélancolie. L'été qui, a perdu son énergie ardente, Délaisse le gazon et les fleurs en attente.
La haie, soudainement, semble s'être figée; Ne s'y reposent plus des oiseaux passagers. Le ciel uni parait un écran sans images. Le soleil qui le nacre, en cet instant est sage
Inactive à nouveau, je fais face à la vie. De fidèles abeilles satisfont leurs envies Ou récoltent, sans doute, en simples travailleuses, Menées par leur instinct, force mystérieuse.
Moi, dont la volonté demeure au ralenti, Je me plais à chercher ce qui me divertit. Or pas de nouveautés; un manque qui m'étonne. Pour me ragaillardir, me voilà qui chantonne.
Je ne fais aucun choix; ma mémoire s'impose. Les notes se marient sans permettre de pauses. Pour la musique, il faut s'en remettre à la voix. Ce magique instrument me fascine parfois.