D’une main de femme robuste Elle fend, de son étoffe, l’air Cisaillé autant qu’elle en déguste Par ses lèvres, un siècle amer.
Au vent, elle supplie de ses signes Une liberté, un repos délivrance Mais sa voix muette aux résonnances Criées au plus profond de ses lignes
Maigre récompense à la main posée A jamais déposée. De fatigue. Vivre pourquoi ? Mourir, de fatigue. Le blanc tissu imagé est tâché.
Elle a trop creusé pour des vies Travail solitaire aux lueurs éveillées Terre sèche, boueuse, sans pitié Pour ces jours d’usure et de mie.
Des récoltes pour élever des récoltes Une parcelle pour recueillir partielle Des fruits en papier, en parcelle Un passe-temps épuisé, épuisant.
Cette main, ce bras, sont trop faibles Pour brandir le dernier appel Alors, elle attend celle qui tranche Ancienne compagne des champs, des ans. § 24 ans et 0 semaines §