Les deux mains dans le dos liées à contre cœur avance le troupeau dans ce chemin sans fleur ; la planète à genou a perdu ses épines depuis que l'homme est fou, depuis son origine.
Petit Prince je t'en prie, à ton tour à présent de dessiner un puits pour s'y noyer dedans ; le son de ta poulie s'est coincé dans mes larmes qui s'écoulent mon ami sans le moindre vacarme.
Demande donc au renard si la couleur du blé lui rappelle le regard qui t'a apprivoisé, ou si, maigre révolte, il voit dans tes cheveux l'abondante récolte d'un champ de cartes bleues.
Les années me trahissent et j'ai peur de laisser aux fantômes de mes vices ma jolie naïveté que tu protèges encore de l'éclair banderille, incapable jusque alors de piquer ma cheville.
Et dis-moi pourquoi, lui, a-t-il plu à ton cœur ? n'est-ce pas pure folie ce métier d'Allumeur ? Respecter une consigne, aussi juste soit-elle, cela rend-t-il plus digne celui qui la trouve belle ?
Peu importe sans doute avais-tu tes raisons pour semer sur ta route ces nombreuses questions qui manquent plus que jamais aux moutons dessinés par un Roi qui disait : « Je t'ordonne de bailler ! »
J'ai confiance grâce à toi, ô mon cher Petit Prince… Tu restes la seule foi qui plaisante quand elle grince ; et si par mauvais temps les étoiles se taisent, je m’en vais retrouver tes mots - Chapitre treize -
Rendez vous très bientôt ! Au jour de la rentrée, j'écrirai au tableau : « Meilleurs vœux, bonne année ! » A l'abri dans ma classe, jusqu'à ce que ça sonne, on fera des grimaces au nez des grandes personnes.