Ces matins avec toi, il fait chaud et j’ai froid, Tu te colles à mon dos, je retourne mon front... Sur ta bouche endormie qui attend son repas Se dépose mon regard parcouru de frissons.
Et je reste spectateur de ta belle beauté, Des heures et puis des heures à manger ton visage. L’horloge tourne, soupirant à tes yeux embués L’innocence d’une vie simple comme unique paysage.
A deux mètres du plafond, sur ce lit fatigué Repose une souris exposant sa pudeur, Et moi, putain de chat, je la poursuis de près, Incapable d’infiltrer les remparts de son cœur.
Alors je me réveille, comme si j’avais rêvé Qu’aujourd’hui n’était pas un de ces moments là Où ta peau affectionne mon absence de baisers : Mercredi, samedi, ces deux matins sans toi.